mardi 20 mars 2012

Couleurs de la crapule

Art urbain d'origine allemande si l'on se fie aux inscriptions qu'on peut y lire.
L'inspiration provient manifestement du mouvement des «Indignés» et du mouvement parallèle «Occupy Wall Street» de l'automne dernier.
Il montre bien la rupture -qu'on a toujours tenté de camoufler- entre capitalisme et démocratie.
Le capitalisme se révèle davantage aujourd'hui tel qu'il est parce que le désengagement régulateur des gouvernements -mis en branle sous la présidence de Reagan aux États-Unis et pendant le ministère de Thatcher en Angleterre, et exacerbée par leurs successeurs- ne lui permet plus que d'être en effet ce qu'il est: un système pour enrichir le petit nombre («1%», dit l'œuvre d'art urbain) aux dépens du grand nombre (99%, dit-elle).
L'action régulatrice des gouvernements jusqu'aux années 80 avait évité et la chose et la révélation de la chose.
Elle éclate maintenant.
Le capitalisme a repris les couleurs qu'il avait au 19e siècle, celles de la crapule.
(J'ai emprunté l'image ici sur Facebook -excusez le lien s'est coupé et je suis incapable de retrouver l'adresse: cela arrive de plus en plus souvent dans Blogger, par jalousie sans doute quand le lien va vers un concurrent commercial. Forme de censure secrète que je dénonce).

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